Lettre ouverte à un salaud

Cet article est pour vous. Oui vous qui ne méritez ni de "Monsieur" Leroy, ni le mot père et encore moins "papa".

Qui sait après le chemin parcouru j'aurai peut-être un jour le courage de vous donner l'adresse de ce site. 

Deux années déjà que j'ai pris la décision de bousculer votre petit quotidien. Certes je ne connais rien de votre vie d'aujourd'hui. Mais le monstre que vous avez été peut-il éprouve des sentiments de regrets ? Et quand bien même vous en éprouveriez, ça ne serait pas suffisant pour moi. 
Quand on s'en prend à un enfant, on devrait  le payer tout le reste de sa vie. Jamais une seconde vous n'auriez le droit d'être heureux. Je voudrais avoir la certitude que vos nuits sont tourmentées. Hantées par la vision de ce petit garçon de 8 ans, de son regard, de son amour inébranlable à cette époque.  
Que dire de cet ado qui s'oubliera en pensant épargner sa mère de l'horreur ? Où a-t-il puisé cette force ? Certainement pas en s'identifiant à son papa comme tant d'autres. Pourquoi ? Parce que vous n'êtes rien qu'un déchet de la nature, ou devrais-je dire DANS la nature.

Qu'est ce que ça fait de savoir qu'on a tué sa femme et son fils, à petit feu ? On peut encore se regarder dans une glace, aller au supermarché, parler avec son voisin de pallier ? A t-on une photo de famille sur sa cheminée ?
Qu'est ce que vous faites les 27 novembre ? Et les 31 décembre ? Vous arrive-t-il d'imaginer votre fils en train de faire son noeud ? Avez vous seulement compris la détermination qu'il a eu pour ne rien vous laisser ?

Là ou il a réussi, c'est d'avoir pris la distance nécessaire pour que vous ne connaissiez pas l'Homme qu'il était devenu. Et ça il ne le devait qu'à lui même. 

Voilà c'est une petite partie de mes interrogations. Mais croyez-moi, je vais continuer. Vous n'en avez pas terminé avec mes petites piqûres de rappel. Je vais continuer à vous souhaiter mes voeux de mauvaise année. Il ne faut pas que certaines traditions se perdent. Vous voyez, c'est tenace une belle-fille, quand on lui arrache son bonheur.